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Sa Majesté le Roi de jure Reza Pahlavi                                                                                      www.roidejure.fr 
Reza PAHLAVI :

«Face au terrorisme ,
 nos destins sont liés »


INTERVIEW 
réalisée par
Pierre MALBRUNOT
Yves THREARD

Le Figaro
des samedi 7 février et
dimanche 8 février 2015ur
PRESSE
Sa Majesté le Roi de jure Reza Pahlavi                                                                                      www.roidejure.fr 
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Le fils aîné du dernier Chah d'Iran a été reçu cette semaine par des députés français, à Paris. Selon lui, «il est illusoire de penser que, face à la menace du radicalisme sunnite, la théocratie chiite iranienne peut être un allié ».
Le dernier Chah d'Iran a été chassé* de Téhéran en février 1979 [voir au sujet de ce début de phrase la longue note rectificative en hypertexte, intitulée « Quadruple erreur historique »], sans avoir abdiqué officiellement [contrairement au tsar Nicolas II, aux empereurs Napoléon I et Napoléon III, ou aux rois Charles X et Louis-Philippe, le souverain perse n’a, quant à lui, jamais abdiqué, refusant opiniâtrement de céder aux intenses et infâmes pressions indues exercées en ce sens sur son auguste personne pendant son chaotique et douloureux exil. ]
Il est mort en 1980.
Son fils aîné [l’héritier légitime du trône de Perse, champion en exil du laïcisme et défendeur des libertés en plus de trois décennies et demi d’engagement constant et hautement périlleux face à un Etat terroriste islamiste coutumier des assassinats politiques à l’étranger] a été reçu mercredi par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, présidée par Elisabeth Guigou.
 

Il a exposé, à cette occasion, son analyse des négociations sur le programme nucléaire iranien et son point de vue sur la situation dans son pays. Âgé de 54 ans, Reza Pahlavi, qui vit aux Etats- Unis [mais qui se rend très régulièrement en France où il aspirait même naguère encore à s’installer], prône la désobéissance civile pour venir à bout du régime des mollahs.
LE FIGARO. - Les négociations engagées par le groupe 5 + 1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien ont-elles une chance d'aboutir?

Reza PAHLAVI. - L'agenda de ces négociations a été fixé en novembre 2013. Les deux précédentes dates butoirs, de juin 2014 et novembre 2014, n'ont pas permis d'arriver à un compromis. La nouvelle échéance est celle de juin 2015. Je ne suis pas optimiste car le dossier capotera toujours sur un détail ou sur un autre. Le programme nucléaire iranien répond au besoin hégémonique régional des mollahs. Il faut empêcher à tout prix ce régime d'arriver au seuil du nucléaire militaire.
NB: les remarques rectificatives ou historiques entre crochets sont propres à ce site internet et sont destinées à améliorer la compréhension de l'interview.
Quel rôle joue la France dans ces négociations?

La France est plus intransigeante que les Etats-Unis. Heureusement!
Il y a chez les Américains une certaine forme de naïveté. Ils cherchent, en quelque sorte, à faire un nouveau Camp David, du nom des accords qu'ils ont obtenus en 1978 entre Israéliens et Égyptiens.
Ils oublient que le nouveau président iranien, Hassan Rohani, présenté comme plus conciliant, n'a pas la main. C'est le guide Khamenei qui est important, et je ne pense pas que celui-ci acceptera que son programme nucléaire soit placé sous contrôle international.


Certains Occidentaux pensent qu'il faut se rapprocher de l'Iran pour contrer l'État islamique en Irak et en Syrie. Qu'en pensez- vous?

Il est illusoire de penser que, face à la menace du radicalisme sunnite, la théocratie chiite iranienne peut être un allié.
N'oublions pas que ces deux radicalismes ont un ennemi commun: la liberté, la démocratie, les droits de l'homme...
Toutes les valeurs portées par l'Occident sont, pour eux, des poisons.

N'oublions pas non plus que, bien avant Al-Qaïda et l'État islamique, [l’ayatollah] Khomeyni a été le premier à lancer une fatwa contre l'écrivain [britannique d’origine indienne] Salman Rushdie.


Si accord il y a, que se passera-t-il?

Encore une fois, le régime n'y a aucun intérêt parce que sa survie en dépendrait à long terme, à quatre ou cinq ans. A court terme, les relations ne se réchaufferaient pas pour autant. Tout le monde marcherait sur des œufs et seuls les affairistes profiteraient de la situation.


La population iranienne souffre des sanctions économiques infligées à son pays, peut-elle encore tenir longtemps ainsi?

Il n'y a qu'une seule bonne solution pour libérer mon pays: un mouvement populaire. Toute intervention militaire ne peut mener qu'à une situation encore plus catastrophique.
Mais un soulèvement n'est possible que si la population se sent soutenue.
Ce qui manque aujourd'hui, c'est une volonté politique des grandes démocraties pour soutenir les Iraniens dans leurs aspirations démocratiques. Les Iraniens ont en tête l'exemple de la révolution syrienne qui a débouché sur le chaos car les Occidentaux n'ont pas répondu présent. Que reste-t-il d'ailleurs de l'espoir placé dans les printemps arabes? Pas grand-chose malheureusement.


Quel rôle jouez-vous personnellement?

J'essaye précisément de créer les conditions de ce soulèvement intérieur.
Je milite pour la désobéissance civile dans la non-violence.
Cela pourrait commencer par une grève générale qui mettrait à mal le régime.

Pour cela, il faut des moyens, réunir des fonds, obtenir des soutiens.
En avril 2013, j'ai créé le Conseil national iranien pour des élections libres que je préside.


Que demandez-vous à la France ?

Je souhaite que la France et la communauté internationale mettent davantage la pression sur le régime à propos des droits de l'homme.
Depuis l'arrivée de Hassan Rohani, la situation s'est nettement détériorée. Beaucoup de prisonniers politiques me contactent et demandent que le monde libre fasse davantage. Je veux évoquer le cas de l'ayatollah Boroujerdi, torturé régulièrement en prison depuis sept ans car il défend la laïcité. Il faut se mobiliser pour sa libération, et aussi pour l'ensemble des prisonniers politiques.


Êtes-vous encore entendu dans votre pays?

Je bénéficie d'un capital politique auprès de la génération des nostalgiques de mon père. [Les historiens iraniens, même ceux restés dogmatiquement hostiles à la Monarchie perse, conviennent aujourd’hui que l’œuvre de modernisation de la Perse contemporaine entreprise par la dynastie néo-antique Pahlavi au XXe siècle est sans conteste prodigieuse en terme notamment d’émancipation spectaculaire des femmes et de relèvement social, économique, voire de résurrection culturelle. Seuls quelques rares propagandistes islamistes ou marxistes, fanatiquement dogmatiques, persistent à s’enferrer dans le déni de cette réalité objectivable!]

Dans la nouvelle génération, beaucoup me voient comme un recours pour une transition vers un avenir meilleur.


Après les mollahs, à quoi voudriez-vous que ressemble l'Iran?

Je milite pour une démocratie laïque.
Mais, avant des élections libres, nous devrons passer par une phase de réconciliation nationale.
J'ai rédigé une charte en dix-sept points avec des activistes politiques menant la résistance à l'intérieur de l'Iran.

Ce texte prévoit notamment

la séparation de la religion et de l'État [à noter que les révolutionnaires de 1979, opposants à la Monarchie perse, fustigeaient jadis avec hargne et fanatisme la laïcisation de l’Etat « imposée » par la dynastie Pahlavi. Depuis lors, le laïcisme est devenu un large consensus au sein du peuple iranien, dont le divorce à cet égard avec leurs dirigeants théocrates est depuis très longtemps consommé!],

l'égalité des droits entre les hommes et les femmes [qui était totalement garantie et appliquée à la lettre sous le Chah, avant la terrible et incroyable régression de droit que fut l’instauration de la charia en 1979 par l’ayatollah Khomeyni appliquée jadis avec l’aval et l’appui inconditionnel de ses alliés de gauche],

le respect du traité de non-prolifération des armes nucléaires [à noter que ce traité fut signé par l’Iran sur l’initiative du Chah],

l'abolition de la peine de mort  [ Le régime théocratique des mollahs détient le sinistrissime record mondial du taux d’exécutions capitales dans le monde (lapidations et exécutions de mineurs incluses, entre autres barbaries sans nom), et se place en outre, en nombre absolu d’exécutions, en deuxième position, juste après la Chine communiste, qui a pourtant près d’un milliard et demi d’habitants contre 77 millions pour l'Iran !
Contrairement à une propagande grotesquement persistante, car savamment entretenue jusqu’à aujourd’hui en Occident où une certaine presse continue de relayer, sans discernement ni esprit critique, les mensonges les plus éculés des islamistes et/ou marxistes, souvent terroristes aguerris et totalitaires sanguinaires, détracteurs de la Monarchie perse, la réalité était tout autre sous le règne éclairé du Chah où l’Iran monarchique possédait un taux d’exécutions capitales et un niveau de répression pénale, y compris en matière anti-terroriste, parmi les plus bas du monde extra-occidental, comme l’a in fine , et assez paradoxalement, établi un grand et minutieux rapport d’enquête diligentée il y a quelques années très officiellement par les mollahs eux-mêmes et publié, comble de l'ironie, en pleine République islamique, contredisant des décennies d’intox anti-shah et de désinformation sytématique ! ]
Comment avez-vous réagi aux attaques islamistes de ce début d'année à Paris?

Dès le 7 janvier, jour de l'attaque contre Charlie Hebdo, j'ai écrit à François Hollande. [Cliquez sur l'hypertexte pour accéder à ladite lettre de condoléances).
Je lui disais que ce drame devait nous engager dans une politique volontariste de soutien aux démocrates des pays du Moyen-Orient, premières victimes du radicalisme religieux.

Seuls des changements significatifs dans cette région permettront l'élimination A LA SOURCE des réseaux djihadistes et contribueront à assurer la sécurité de tous partout dans le monde.

Ces attentats montrent une fois encore à quel point nos destins sont liés.