Quelle alternative proposez-vous pour l'Iran ?
Le peuple iranien doit être maître de sa destinée. La seule façon d'y arriver est l'organisation d'élections libres.
Il n'y a pas, en [République islamique d’] Iran, d'espace de liberté politique qui permette de mesurer la volonté du peuple. Il faut aider la société à se libérer par un mouvement de désobéissance civile, non par des scénarios militaires ou de coup d'Etat. Le régime, miné par les dissensions, ne pourrait pas résister face à une nation qui se soulève.
L'instauration de la démocratie en Iran amènerait les puissances sunnites de la région au constat qu'elles n'ont plus besoin de faire contrepoids à la théocratie iranienne. Cela mettrait fin au conflit chiite- sunnite, à la discrimination ethnique ; la menace nucléaire disparaîtrait et le processus de paix israélo- palestinien pourrait enfin aboutir.
Pour atteindre cet objectif, le dialogue avec les nations démocratiques est primordial. Cet investissement n'a pas été fait. Ne trouvez-vous pas étrange qu'en trente cinq ans il n'y ait eu aucun dialogue officiel avec l'opposition démocratique iranienne, qu'elle soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays ?
Chaque fois que les peuples du Moyen-Orient demandent de l'aide, on les ignore, puis devant les conséquences catastrophiques, on réagit trop tard et trop faiblement. L'exemple de la crise et de l'émergence de l'E.I. sont parlants. Hélas, les Etats démocratiques n'ont pas de véritable vision stratégique sur ces questions.